RSA, APL, Prime d’Activité: les hausses attendues seront-elles décevantes par rapport aux attentes des allocataires ?
RSA, APL, Prime d’Activité… les aides sociales vont connaître une revalorisation dans quelques semaines. Mais cette hausse risque de ne pas répondre aux attentes des allocataires. Voici ce qu’il faut retenir !
RSA, APL, Prime d’Activité: une revalorisation annuelle
Tous les mois, des milliers de bénéficiaires profitent des aides sociales. RSA, APL, Prime d’Activité... ces prestations répondent chacune à un besoin spécifique.
Toutes ont le même but: aider les allocataires à faire face aux dépenses du quotidien. En effet, il faut savoir que ces aides sociales s’adressent aux foyers aux revenus modestes.
Cela leur permet de combler le manque de ressources afin de financer leurs besoins quotidiens. Chaque aide est d’ailleurs spécifique à un besoin et un groupe de personnes.
Par exemple, le RSA, le Revenu de solidarité active s’adresse aux personnes qui travaillent, mais qui ont un faible revenu. C’est donc un coup de pouce financier accordé sous conditions de revenus.
Quant aux APL, les Aides personnalisées au logement, elles sont là pour aider aux dépenses liées au logement. Cette aide est aussi soumise à des conditions de ressources. Son calcul prend aussi en compte la composition du foyer ainsi que la situation géographique du logement.
Tous les ans, le montant de ces aides est revu par le gouvernement. En effet, ces prestations sociales connaissent une revalorisation pour répondre au mieux aux besoins des allocataires.
Ces ajustements sont là pour aider les bénéficiaires du RSA et des APL à faire face à la hausse du coût de la vie. Cependant, ces revalorisations soulèvent parfois certaines questions.
Un contexte plus complexe ?
Au mois d’avril prochain, les allocataires devraient voir le montant de leurs aides augmenter. RSA, APL, Prime d’Activité… le montant de nombreuses prestations a connu une nette évolution.
En 2024, le montant des aides sociales va donc augmenter de 4,6%. Cette hausse a été calculée conformément aux prévisions d’inflation de l’année dernière.
Cette mesure a donc pour objectif de garantir que les allocations vont fournir un soutien adéquat aux bénéficiaires. Notamment pour faire face à la hausse du coût de la vie.
Mais la suite semble bien plus complexe. Il y a quelques jours, Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, a évoqué une révision à la baisse des prévisions de croissance du pays.
Il a d’ailleurs annoncé un plan d’économie de 10 milliards d’euros. Le ministre a tout de même exclu l’idée d’augmenter les impôts pour les citoyens. Ainsi qu’un impact direct sur la Sécurité sociale et les collectivités locales.
Il a aussi ajouté que des réajustements allaient être appliqués dans différents secteurs. Surtout l’emploi et l’environnement.
Thomas Cazenave, ministre délégué chargé des Comptes publics a de son côté remis sur le tapis la question de l’indexation des prestations sur l’inflation. Il explique qu’il faudrait reconsidérer les hausses de montants des aides comme le RSA, entre autres. Précisant que cela n’aura aucun impact sur le plan déjà en place pour 2024.
De son côté, l’Insee ne prédit pas une inflation élevée en 2024. Elle projette en effet un taux à 2,5% entre mars et juin. Ainsi, si l’indexation des prestations sociales et familiales sur l’inflation reste la même pour 2025, la hausse ne peut pas dépasser 4,6% l’année suivante.
Ainsi, en 2025, la hausse des montants d’aides, dont le RSA, ne devrait pas être très importante. De quoi inquiéter certaines. Cela soulève la question de savoir si cela a un impact conséquent sur la capacité des prestations à couvrir les besoins des ménages de manière efficace.