Chaque année, la CAF repense ses aides sociales. Prochainement, un changement important va impacter vos droits au RSA, mais pas que...
En 2024, les prestations sociales de la CAF ont été augmentées. En réponse à la crise, le gouvernement a ainsi décidé de revaloriser toutes les aides sans exception et à la rentrée, des prestations telles que le RSA changeront leur mode d’attribution.
Le RSA, la prime d’activité… palmarès des augmentations en 2024
Face à l’inflation, les ménages français ont également profité de l’augmentation des aides financières telles que le RSA distribuées par la CAF. Ce qui leur permet d’améliorer les revenus de plusieurs millions de foyers.
Par exemple, le Revenu de Solidarité Active (RSA) a été revalorisé de 4,6 %, passant de 607,75 euros à 635,71 euros pour une personne seule sans enfant. Soit une augmentation de 27,96 euros.
La Prime d’Activité, perçue par des millions d’actifs, a aussi bénéficié d’une augmentation de 4,6 %. Elle passe donc de 595,20 euros à 622,63 euros.
Les bénéficiaires de l’Allocation aux Adultes Handicapés (AAH) ont ainsi vu leur allocation atteindre 1 016,05 euros. Ce qui leur garantit un minimum vital.
Les aides financières destinées aux familles ont aussi été revalorisées. Avec la base mensuelle de calcul des Allocations Familiales (BMAF) fixée à 466,44 euros, impactant donc positivement le montant des allocations familiales, de la prime de naissance.
Mais aussi de l’allocation de soutien familial et de la prime d’adoption. Les aides liées à la santé et aux enfants ont donc aussi fait l’objet d’une augmentation.
Perspectives pour les prochains mois
Le Complément de Libre Choix du Mode de Garde, par exemple, atteint désormais 531,93 euros. Les conditions d’éligibilité à la Complémentaire Santé ont fait l’objet d’un ajustement, permettant aux personnes gagnant moins de 10 166 euros par an d’y prétendre.
La dernière revalorisation des prestations sociales comme le RSA et les allocations familiales date d’avril, avec une augmentation de 4,6 %. Bien que certaines allocations aient aussi été augmentées durant l’été en août 2022, aucune annonce similaire n’a été faite cette année.
Compte tenu de la baisse de l’inflation et de la situation économique actuelle, une nouvelle revalorisation des allocations sociales semble peu probable avant 2025. La décision de revaloriser les aides versées par la CAF dépendra du nouveau gouvernement.
Mais aussi des décisions prises par l’Assemblée nationale. Le programme du Nouveau Front Populaire (NFP) prévoit notamment d’augmenter l’Allocation aux Adultes Handicapés (AAH) à 1 600 euros par mois.
L’institut Montaigne rappelle que certaines aides, comme l’AAH ou le RSA, se voient ainsi fixées par décret. Ce qui veut dire que le président de la République ne pourrait s’opposer à une décision relevant du pouvoir réglementaire et donc du Gouvernement.
Une nouveauté concernant le RSA pour la fin d’année
La CAF se lance donc dans une numérisation accrue, inspirée par les déclarations d’impôts en ligne. Ce nouveau système permettra de pré-remplir les formulaires de demande de RSA et de Prime d’Activité.
Les bénéficiaires vont donc voir leurs informations de revenus automatiquement intégrée, ce qui réduit ainsi les erreurs. Cette automatisation répond directement aux plaintes sur la complexité des démarches actuelles.
Les bénéficiaires gagneront donc un temps précieux et le processus sera beaucoup plus simple à suivre. Le déploiement initial commencera en octobre dans cinq départements : Alpes-Maritimes, Aube, Hérault, Pyrénées-Atlantiques, et Vendée.
Cette phase de test se veut ainsi cruciale pour évaluer l’efficacité du système avant une adoption nationale prévue pour mars 2025. Les habitants de ces régions pourront tester le dispositif et fournir des retours essentiels.
La CAF espère que cette phase pilote permettra d’ajuster les derniers détails avant un lancement à grande échelle. Un des objectifs principaux est de diminuer le « non-recours » aux aides sociales.
En rendant les demandes plus accessibles, la CAF espère également réduire les fraudes et les erreurs de versement. La vérification des informations pré-remplies restera néanmoins nécessaire pour éviter les inexactitudes.
Malgré ses avantages, le nouveau système présente des défis. Les utilisateurs devront vérifier et confirmer les informations avant de soumettre leurs demandes.
Les travailleurs indépendants, quant à eux, ne bénéficieront pas de ce pré-remplissage. Ces ajustements se disent donc essentiels pour garantir l’exactitude des informations fournies. Et éviter les erreurs qui pourraient nuire à l’efficacité du dispositif.