Le RSA fait partie des allocations revalorisées par le gouvernement en 2024. Voici la raison pour laquelle cette dernière n'a pas augmenté.
Le RSA a remplacé le Revenu Minimum d’Insertion (RMI) et d’autres aides temporaires pour garantir un revenu minimum ou un complément de revenu. Si son montant a été revalorisé en 2024, certains Français n’en ont pas vu la couleur…
Le RSA aide les Français dans la précarité
Pour bénéficier du RSA chaque mois, il faut remplir des conditions spécifiques. Ce dernier se veut généralement géré par la Caisse d’Allocations Familiales (CAF), sauf pour les personnes relevant du régime agricole.
Depuis le 1ᵉʳ janvier 2016, le RSA activité a été fusionné avec la prime pour l’emploi pour créer la prime d’activité. Pour être éligible au RSA, plusieurs critères doivent être respectés, tels qu’un âge minimum de 25 ans (sauf exceptions).
Mais aussi une résidence stable en France, et ne pas dépasser un certain seuil de revenus. En 2024, le montant du RSA augmentera de 4,6 %, portant ainsi l’allocation à 627,14 € pour une personne seule.
Et ce, dans le but de mieux refléter les coûts de la vie actuels. Et aussi d’apporter un soutien supplémentaire aux personnes à revenu modeste.
Grâce à France Travail, les démarches administratives ont donc été simplifiées. Le montant du RSA peut également varier en fonction des aides au logement et de la situation de logement du bénéficiaire.
D’ailleurs, un simulateur en ligne permet désormais d’évaluer rapidement les droits à diverses prestations et aides sociales, y compris le RSA. À la fin de l’année 2022, environ 2,1 millions de personnes percevaient le RSA.
Un test en préparation sur le territoire
Depuis 2023, plusieurs départements testent de nouvelles modalités d’accompagnement des bénéficiaires du RSA. Ces derniers se verront généralisés à toute la France à partir de 2025.
Ainsi, chaque bénéficiaire devra s’inscrire à France Travail avant le 1ᵉʳ janvier 2025. Ils devront ainsi signer un contrat d’engagement incluant un plan d’actions pour leur insertion sociale et professionnelle.
Depuis le 1ᵉʳ avril 2024, une personne seule sans enfant reçoit 635,71 € par mois. Une femme enceinte seule perçoit 816,33 € par mois, montant qui passe à 953,56 € après la naissance du bébé.
Toutefois, ce montant peut se voir réduit par une somme forfaitaire si le bénéficiaire reçoit des aides au logement. Pour une personne seule sans enfant ou une femme enceinte seule, cette réduction est de 76,28 €.
Actuellement, une phase expérimentale pour la prime d’activité et le RSA est en cours dans 19 départements. Dont la Seine-Saint-Denis, le Nord et la Gironde.
À partir d’octobre 2024, une nouvelle phase pourra se voir lancée dans cinq autres départements : les Pyrénées-Atlantiques, l’Hérault, les Ardennes, l’Aube et les Alpes-Maritimes. Cette phase introduira des formulaires contenant des informations collectées auprès des employeurs et des organismes de Sécurité sociale.
Pourquoi votre RSA n’a-t-il pas augmenté ?
Comme toutes les prestations sociales, le RSA a fait l’objet d’une revalorisation de 4,6 % au 1ᵉʳ avril. Ainsi, le montant forfaitaire du revenu de solidarité active (RSA) pour une personne seule est passé de 607,75 euros à 635,71 euros par mois.
Désormais, une personne seule touche 635,71 € par mois. Un couple sans enfant pourra se voir verser 953,57 € et un couple avec un enfant ou une personne à charge peut percevoir 1 144,28 € par mois.
Un couple avec 2 enfants pourra toucher 1 334,99 € et jusqu’à 254,28 € par enfants supplémentaires. D’ailleurs, sachez que ces chiffres sont issus de la CNAF.
Vous pouvez consulter le simulateur de la CAF pour une estimation personnalisée de vos droits. Cependant, il est important de noter que ce montant forfaitaire mensuel n’est qu’un élément du calcul du RSA.
En effet, ce montant se veut utilisé pour déterminer le montant dû à chaque foyer bénéficiaire. Plusieurs facteurs peuvent expliquer pourquoi vous n’avez pas constaté une augmentation de 4,6 % de votre RSA.
Si vos revenus ont augmenté, votre RSA peut diminuer en conséquence, ce qui peut compenser l’effet de la revalorisation annuelle. Deuxièmement, depuis le 1ᵉʳ février, la CAF et la MSA ont introduit le montant net social dans les déclarations trimestrielles.
En cas d’erreurs dans vos déclarations précédentes, ou si vous percevez des titres-restaurant, cette transition au montant net social pourrait réduire le montant du RSA. Si vous pensez qu’il y a une erreur dans le calcul de votre RSA, contactez la CAF de votre région.