Au mois de juin prochain, le gouvernement annoncera son "plan emploi". Ce dernier va donc durcir les conditions d'attribution du RSA.
Dans quelques semaines, le gouvernement va présenter son nouveau dispositif plan emploi, qui inclura des nouveautés comme le remplacement de Pôle Emploi par France Travail et la mise en place d’un RSA conditionnel. On vous dit tout.
Le RSA en France
Le Revenu de Solidarité Active (RSA) est un dispositif de solidarité sociale qui a été mis en place en France pour aider les personnes et les familles en situation de précarité économique. Il prend la forme d’une allocation attribuée à celles et ceux qui n’ont rien pour vivre.
Ce dernier a été créé en 2009, en remplacement du Revenu Minimum d’Insertion (RMI) et l’Allocation de Parent Isolé (API). Il s’inscrit donc dans une volonté de simplifier et d’harmoniser les dispositifs d’aide sociale existants.
Son but est de favoriser la réinsertion professionnelle des bénéficiaires. Pour bénéficier du RSA, il faut être âgé d’au moins 25 ans (ou 18 ans en cas de parents isolés), résider en France de manière stable.
Il faut également avoir des ressources inférieures à un plafond fixé par la réglementation et être disposé à s’engager dans des actions visant à favoriser l’insertion professionnelle. Mais alors, quel est son montant ?
Sachez que le montant du RSA dépend de la composition du foyer, des ressources et des charges de celui-ci. Il se veut établi à partir d’un barème national fixé chaque année. Ce dernier se veut de maximum 607 euros.
Il existe donc aussi des majorations pour les personnes isolées avec enfants, les personnes handicapées ou les familles nombreuses. Le RSA se veut donc versé mensuellement par les Caisses d’Allocations Familiales (CAF) ou les Caisses de Mutualité Sociale Agricole (MSA).
Des obligations pour les allocataires
Le paiement du RSA se voit effectué par virement bancaire ou par chèque, et il reste soumis à des déclarations trimestrielles de ressources. Cela permet donc à la CAF d’ajuster le montant de l’allocation en fonction des évolutions de la situation financière du bénéficiaire.
Sachez que les bénéficiaires du RSA ont des obligations. En effet, ils sont par exemple dans l’obligation de déclarer leurs ressources, de rechercher activement un emploi. Mais aussi de participer à des actions d’insertion ou de formation.
Tout au long de leur allocation, les bénéficiaires se veulent aussi accompagnés. Par les structures d’insertion et les professionnels de l’insertion sociale. Pour les aider dans leurs démarches.
Dans quelques semaines, les conditions d’attribution du RSA vont quelque peu changer. En effet, le projet annoncé par la Première ministre Elisabeth Borne consiste à remplacer Pôle Emploi par France Travail. Et à réformer les minimas sociaux dont le RSA.
Tout savoir sur la réforme du RSA
En France, 4 millions de Français bénéficient du RSA, soit 2 millions de foyers. Le gouvernement veut donc permettre aux allocataires de travailler davantage et les accompagner dans cette démarche.
Bientôt, tous les bénéficiaires vont se voir obligés de s’inscrire à Pôle Emploi. Alors qu’actuellement, seuls 40% d’entre eux le font. Dans quelques mois, les bénéficiaires devront désormais donc se consacrer à des activités d’utilité publique. Pendant une période allant de 15 à 20 heures chaque mois.
Cette mesure vise donc à inciter les bénéficiaires à s’investir plus dans leur communauté en leur offrant la possibilité de réaliser des stages. D’apprendre un métier. Ou de passer leur permis de conduire.
L’objectif est donc de les aider à acquérir de nouvelles compétences et à se réinsérer plus facilement dans la vie active. Ils auront donc un accompagnement personnalisé et se verront attribuer des devoirs qu’ils devront respecter.
Grâce à cette mesure, le gouvernement veut offrir une aide plus efficace et durable aux personnes qui en ont le plus besoin. Le gouvernement attend des résultats.