Les Français âgés de 18 ans pourraient-ils percevoir le RSA ? C'est une possibilité envisagée par l'Union Européenne...
En France, le RSA permet à des millions de personnes d’avoir un minimum d’argent pour vivre, lorsqu’ils sont en situation de précarité. Accordée aux personnes de plus de 25 ans, l’âge légal pour y prétendre pourrait donc être revu à la baisse.
Le RSA, pour qui ?
En France, le RSA – Revenue de Solidarité Active -, vient donc en aide aux personnes précaires. Ce dernier est donc une aide sociale. Elle permet à ses bénéficiaires d’obtenir un revenu minimal ou un complément de revenu.
Et pour en bénéficier, vous pouvez ainsi faire une simulation RSA avec le simulateur d’aides sociales Mes Allocs. Directement sur le site de la CAF.
Tout comme la prime d’activité ou les allocations familiales, le RSA est donc versé chaque mois sur les comptes en banque de ses bénéficiaires.
En revanche, notez que si vous dépendez du régime agricole, cette aide vous est versée par la MSA (Mutuelle sociale agricole). Jusqu’au 1er janvier 2016, le RSA socle et le RSA activité étaient deux allocations bien distinctes.
En revanche, depuis 2016, le RSA activité a fusionné avec la prime pour l’emploi. Pour devenir la prime d’activité. Au même titre que de nombreuses autres prestations telles que les allocations familiales ou la prime d’activité, la CAF se charge de verser le RSA.
Mais, il y a différents critères à prendre en compte pour en bénéficier. En effet, la première condition être d’être âgé de 25 ans ou plus. Si vous êtes enceinte ou si vous avez déjà un enfant à charge, vous pouvez percevoir le RSA bien avant.
Si vous avez entre 18 et 25 ans, sans enfant, vous devez avoir travaillé au moins deux ans. Pour y prétendre. Un cas de figure rarissime, mais qui est possible. On appelle cela le RSA Jeune.
Les jeunes Français de 18 ans pourront en bénéficier
Et pour lutter contre la précarité des jeunes et ainsi « favoriser leur autonomie », Timothée Duverger, codirecteur de l’Observatoire de l’expérimentation et de l’innovation locales de la Fondation Jean-Jaurès souhaite donc que le public le plus large possible puisse profiter du RSA.
Cela permettrait donc aux jeunes « de bénéficier du Revenu de solidarité active dès leur majorité civile », a-t-il affirmé lors d’une récente conférence de presse. Selon ses dires, le RSA versé par la CAF devrait concerner les jeunes de 18 ans et plus.
En France, les jeunes de 18 à 24 ans sont ainsi les plus affectés par la pauvreté monétaire, d’après une récente étude menée par la DREES. « Ce qui fait de l’entrée dans la vie d’adulte une période de vulnérabilité », précise-t-on.
« Les jeunes les plus exposés à la pauvreté se retrouvent chez les décohabitants. C’est-à-dire les jeunes adultes ayant quitté le domicile parental. Particulièrement ceux qui sont au chômage. Ou en études, issus de milieux populaires. Ou étrangers », ajoute la DREES. De ce fait, étendre le RSA aux jeunes dès l’âge de 18 ans pourrait donc leur apporter un petit coup de boost.
À l’époque où Gabriel Attal était le secrétaire d’État chargé de la jeunesse, ce dernier avait expliqué pourquoi il s’y opposait. « Étendre le RSA aux moins de 25 ans serait se placer dans un esprit de défaite. Pour les jeunes comme pour l’État. Aucun jeune ne grandit avec les minima sociaux pour horizon », avait-il déclaré.
Et d’ajouter : « Les études disponibles sur le sujet montrent que les seuils d’âge ne créent pas de rupture dans les taux d’emploi. La création d’une garantie de revenu est incitative à l’emploi ». Un avis bien arrêté.