Deux biopics sur le styliste Yves Saint Laurent verront le jour. Tout comme la Guerre des Boutons et Coco Chanel, ces deux films risquent d’être des fiascos cinématographiques.
Le premier Saint Laurent, incarné par Gaspard Ulliel, troublant sur l’affiche dévoilée aujourd’hui, et réalisé par Bertrand Bonello (L’Apollonide).

Le second Yves Saint Laurent, réalisé par Jalil Lespert, avec Pierre Niney dans le rôle du couturier Français, avec Charlotte le Bon.

 

Pourquoi un fiasco annoncé ?

– Partons du premier constat après le film Coco Chanel. Le biopic sur la célèbre styliste qui ne rencontra pas le succès espéré suite à la double sortie dans les salles obscures de Coco Chanel & Igor Stravinsky et de Coco avant Chanel, même si Audrey Tautou a tout essayé pour relever le niveau.
Pertes de 6 millions pour le premier et plus d’1,5 million pour le second. Bide haute couture.
C’est vrai que la mode, déjà un environnement élitiste et fermée, n’attire pas forcément le public.

– Dernier constat, le bide des Guerres des boutons, la Guerre des boutons et la Nouvelle Guerre des Boutons, nuance.
Le premier totalisait près d’1,1 millions d’entrées en trois semaines, le second un peu plus de 800.000 spectateurs.  Bide acnéique.

Alors pourquoi la Guerre des (Yves) Saint Laurent annonce le gros bide de l’année ?

– Même si Yves Saint Laurent fût l’un des plus grands couturiers, il fût aussi l’un des plus discrets de son monde. Oui, ce n’était pas un Karl #jesuispartout Lagerfeld. Pas aussi charismatique médiatiquement parlant.

– Ensuite, la sortie de deux biopics avec des acteurs en devenir pour Yves Saint Laurent et pour « l’autre » incarné par Gaspard Uliel, plus connu pour sa pub Bleu de Chanel (chez la concurrence, ça commence bien) que pour ses rôles de compositions (genre Tom Hardy). Bon, j’avoue, même si Jérémie Renier, dans le rôle de Pierre Bergé vient relever le niveau).

– Enfin, les producteurs semblent avoir pris des pincettes en embauchant des réalisateurs peu connus du grand public et avec un casting bien loin des productions de Thomas Langmann (qui s’était brûlé les ailes sur la 2e Guerre des boutons…), comme s’ils savaient dès le début du projet que ce serait un fiasco, d’autant plus que les budgets des films sont bien plus faibles qu’aux deux Guerres Chanelo-boutonneuses de 2009 et 2011.