C'est officiel, les salaires de plusieurs millions de Français vont faire l'objet d'une augmentation. Vous êtes peut-être concernés.
Alors que les vacances d’été se terminent, les salariés qui vont bientôt retrouver leur bureau seront ravis par ce bonus qu’ils risquent de toucher fin août ou avant.
Les salaires augmentent en France
En France, la Banque centrale européenne (BCE) a récemment dévoilé des données montrant une légère accélération de la croissance des salaires dans la zone euro. Les salaires ont augmenté de 4,69 % par rapport à 4,45 % au trimestre précédent.
D’ailleurs, cette évolution reflète la volonté des salariés de négocier des augmentations pour compenser la perte de pouvoir d’achat causer par l’inflation. En effet, ils cherchent à récupérer ce qui a été perdu en termes de revenus réels pendant la période d’inflation.
La BCE anticipe d’ailleurs une hausse salariale de 4,5 % pour l’ensemble de l’année 2024. Elle se veut suivie de 3,6 % en 2025 et de 3,0 % en 2026.
Toutefois, l’institution s’inquiète de l’effet potentiellement inflationniste de ces augmentations. Face à cette situation, la BCE envisage d’assouplir sa politique monétaire en juin, bien que les données actuelles appellent à la prudence.
En effet, la croissance des salaires se dit ainsi au cœur des discussions au sein du Conseil des gouverneurs de la BCE. Certains membres, comme Isabel Schnabel, Pierre Wunsch, Klaas Knot, Joachim Nagel et Martins Kazaks, estiment qu’une seconde baisse des taux en juillet serait prématurée.
Cette nouvelle ligne sur les bulletins de paie
Peu de personnes prêtent attention à une ligne spécifique de leur bulletin de salaire, pourtant importante. Pourtant, la sociale, la retraite et la CSG, cette contribution réduit chaque mois les revenus des salariés, retraités et chômeurs.
Il s’agit de la Contribution au Remboursement de la Dette Sociale (CRDS). Un impôt souvent méconnu du public. Initialement, il devait se voir supprimé cette année.
Cependant, cette dernière a été prolongée par le gouvernement. Mais savez-vous vraiment ce qu’est la CRDS ? Créée en 1996, elle a pour but de rembourser la dette de la Sécurité sociale.
Prélevée à hauteur de 0,5 % sur presque tous les salaires des particuliers (sauf les aides sociales), elle se veut directement perçue par la Caisse d’Amortissement de la Dette Sociale (CADES). L’organisme en charge de cette mission.
La CRDS devait disparaître en 2024, une fois la dette de la Sécurité sociale remboursée. Cependant, la crise du coronavirus a bouleversé ce plan. Le gouvernement a transféré 136 milliards d’euros supplémentaires de dette à la CADES.
Cela a donc repoussant ainsi la fin de la CRDS à 2033. D’ailleurs, sachez qu’une nouvelle hausse des salaires se veut prévue dans les semaines à venir.
Le salaire de millions de Français va augmenter
Entre le logement, l’alimentation et les déplacements, les frais peuvent vite s’accumuler, rendant toute aide financière précieuse. Heureusement, cette année, de nombreux travailleurs bénéficieront d’un supplément de salaire significatif.
Ce qui leur permettra non seulement de mieux gérer leur budget estival. Mais aussi de faire face aux dépenses traditionnelles de la rentrée, comme l’achat de fournitures scolaires, les célébrations de fin d’année, ou encore les factures énergétiques.
Ce supplément tant attendu par de nombreux salariés n’est autre que la prime de vacances. Cette prime peut être mise en place par une convention collective, un accord d’entreprise, une décision unilatérale de l’employeur. Ou un contrat de travail.
Lorsqu’elle se veut prévue par l’un de ces dispositifs, elle devient obligatoire pour les entreprises concernées. En 2024, beaucoup de salariés verront leur prime de vacances augmenter grâce aux récentes revalorisations salariales.
Comme la prime se voit souvent calculée en fonction du salaire, toute augmentation de ce dernier entraîne généralement une hausse du montant de la prime. A moins que l’entreprise ait choisi de l’augmenter séparément.
Le montant de la prime de vacances varie selon les conventions collectives des salariés. Par exemple, dans la convention Syntec, qui régit de nombreux métiers en France, la prime représente 10 % de la masse totale des indemnités de congés payés.
Dans le secteur du BTP, le calcul est plus complexe : la prime correspond à 30 % de l’indemnité pour 24 jours de congés payés. Ainsi, un salarié avec un salaire net mensuel de 2000 euros pourrait recevoir une prime de vacances d’environ 880 euros.