C’est ce qui s’appelle une bonne fortune, quoique bien mal acquise, pour ce sans-abri qui a commis un vol improbable à l’aéroport de Roissy. Le montant de son larcin a, en effet, été revue à la hausse.
Il y a environ un mois, le 8 décembre, un sans-domicile-fixe d’une quarantaine d’années a accompli un incroyable forfait au terminal 2F de l’aéroport de Roissy.
Vers 17h20, alors qu’il était en train de fouiller une poubelle, il a remarqué qu’une porte de la société de transport de fonds Loomis était restée inadvertamment entrouverte.
Cette entreprise est chargée d’alimenter les distributeurs automatiques de billets, et de collecter l’argent des nombreux commerces de l’aéroport.
Le sans-abri s’est subrepticement engouffré dans le local, puis s’est emparé de deux sacs, avant de prendre la poudre d’escampette. Un vol qui aura en totalité duré 32 secondes…
Sa trace a été rapidement perdue, puisqu’il s’est faufilé dans les zones ne disposant pas de caméras de surveillance.
Le montant du vol revu à la hausse
Selon une source proche de l’affaire, l’entreprise de transport de fonds Loomis a, depuis, procédé au recomptage des billets, et a découvert qu’il leur avait été dérobé non pas 300 000 € mais 490 000 € !
L’enquête progresse, car l’auteur du larcin a été formellement identifié. D’origine maghrébine, il avait déjà été contrôlé par la police aux frontières (PAF). Il squattait à l’aéroport de Roissy, mais également au Bourget.
Toutefois, l’homme est toujours introuvable. Parmi les hypothèses émises par les enquêteurs, toujours selon la source, il est possible qu’il ait pris la clé des champs vers la Belgique, ou un autre pays européen, et de là, embarqué dans un avion à destination de son pays.
Des billets non identifiables
Comble de malchance, les billets volés sont intraçables, car ils venaient tout juste d’être collectés, ne laissant pas le temps pour le transporteur d’y placer une puce GPS ou un marquage à l’encre.
Par-dessus le marché, on ne peut non plus s’avancer sur les numéros de série, puisque seuls les numéros des billets émanant de la Banque de France sont listés.
Si vraiment il est rentré en Afrique du Nord, la baraka est encore en train de le suivre, de là où il est.