La fast fashion court-elle à sa perte ? Dans les prochains mois, une loi pourrait pénaliser des marques comme Shein, Aliexpress ou Temu.
L’essor de la fast fashion arrive-t-elle à sa perte ? Face à l’essor de Aliexpress, Temu et Shein, le gouvernement souhaite pénaliser les acheteurs, en leur faisant payer plus cher.
Shein, Aliexpress, Temu… des marques nées sur internet
AliExpress, Shein et Temu se définissent comme des plateformes de commerce électronique populaires. Elles offrent ainsi une large gamme de produits à des prix compétitifs.
AliExpress, lancé par le géant chinois Alibaba, se veut connu pour sa diversité de produits allant de l’électronique aux vêtements. En passant par les accessoires de maison.
Le géant propose souvent des produits à des prix très abordables. Bien que la qualité puisse varier. Shein, également originaire de Chine, est réputé pour ses vêtements tendance à des prix très bas.
La marque s’est très vite imposée sur le marché mondial de la mode en ligne. En proposant une grande variété de styles et en renouvelant constamment ses collections pour suivre les dernières tendances.
Temu est une plateforme plus récente, mais elle ne cesse de gagner en popularité, notamment en Europe. Elle se concentre sur la vente de produits pour la maison, tels que des articles de décoration, de cuisine et de jardinage.
Temu se distingue par son engagement envers la durabilité et la qualité de ses produits. D’ailleurs, toutes ces plateformes offrent souvent des promotions attractives.
Des promotions toute l’année
De plus, les trois plateformes proposent toutes des programmes de fidélité et une livraison rapide. Bien que les délais puissent varier en fonction de la localisation.
Cependant, les acheteurs doivent donc être conscients des risques potentiels liés aux achats en ligne. En effet, la qualité des produits sur Aliexpress a souvent été décriée.
De plus, les délais de livraison peuvent parfois être très longs et des frais supplémentaires peuvent se voir appliqués. Il est donc recommandé de lire les avis des clients et de comparer les prix avant de faire un achat.
À l’échelle mondiale, la popularité de la fast fashion est indéniable. D’ailleurs, la France n’est pas épargnée par ce phénomène, avec l’émergence croissante de marques étrangères offrant des vêtements à des prix très compétitifs.
Cependant, cette expansion de la mode bon marché pose donc une sérieuse menace pour l’économie nationale. Elle suscite la colère des producteurs locaux.
Julia Faure, coprésidente d’Impact France et fondatrice de la marque Loom, a d’ailleurs exprimé ses préoccupations. Lors d’une interview accordée à France Info le 13 février.
Une loi pour pénaliser les acheteurs sur Aliexpress, Shein et Temu ?
Cette dernière souligne ainsi que les enseignes étrangères qui proposent des vêtements à prix réduit ne sont pas bénéfiques pour l’économie française. Cela encourage la surconsommation et exacerbe les problèmes économiques sous-jacents.
Selon elle, cette tendance au low-cost appauvrit non seulement les individus, mais aussi le pays dans son ensemble. De plus, elle met en évidence les impacts néfastes sur l’emploi, notant que la France a perdu près de 3 000 emplois dans le secteur depuis les années 2000.
Cette situation contribue donc à aggraver le déficit commercial du pays dans le domaine textile. Ce dernier s’élève à 12 milliards d’euros, car la France s’endette pour importer ces vêtements.
En outre, l’industrie de la mode à bas prix est écologiquement préoccupante en raison de l’utilisation de textiles synthétiques. Et de la croissance exponentielle des ventes mondiales de vêtements depuis les années 2000.
Face à ces enjeux, le député Adrien Vermorel-Marques a proposé la mise en place d’un système de bonus-malus sur la vente de vêtements. Elle vise ainsi à taxer les producteurs de la fast fashion avec une taxe de 5 euros par vêtement.
L’objectif est donc de rendre le made in France plus compétitif que le made in China. En ciblant notamment l’entreprise chinoise Shein, accusée de concurrence déloyale par les producteurs locaux.