Plusieurs chercheurs viennent de publier une étude extrêmement alarmante. Selon celle-ci de nombreuses espèces de vertébrés et d’invertébrés seraient en voie d’extinction.
Les scientifiques redoutent une sixième extinction massive des animaux
Dans une étude bien peu rassurante publiée ce lundi, des chercheurs américains et mexicains estiment que les espèces de vertébrés reculent de manière massive sur Terre. Une catastrophe qui aurait de forts impacts écologiques, économiques et sociaux.
Il y a deux ans, une étude publiée par deux de ces chercheurs montrait que la faune terrestre connaissait sa sixième extinction de masse, avec une disparition des espèces multipliée par 100 en l’espace de 115 ans (un rythme semblable à l’extinction des dinosaures).
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Selon eux, l’opinion publique ne mesure pas encore la gravité de ce phénomène. Même les populations des espèces les plus communes enregistrent des reculs massifs chaque année :
« La disparition des populations est un prélude à celle des espèces. Une analyse détaillée du déclin des effectifs d’animaux rend le problème bien plus clair et inquiétant. »
Les chercheurs ont examiné les évolutions des effectifs de 27.600 espèces de mammifères, oiseaux, reptiles et amphibiens terrestres sur les cinq continents. Plusieurs espèces de mammifères qui se portaient bien jusqu’alors sont en voie d’extinction.
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Des animaux emblématiques menacés d’extinction
Les chercheurs ont constaté que 32% des espèces étudiées déclinaient, et que plusieurs espèces de mammifères se portant plutôt bien il y a vingt ans étaient désormais en voie de disparition.
L’année dernière, la Terre n’abritait plus que 7.000 guépards et 35.000 lions africains, ce qui représente une baisse de 43% des effectifs depuis 1993.
Les populations d’orangs-outans ont connu une chute de 25% ces dix dernières années, et celles des girafes sont passées de 115.000 spécimens à 97.000 en 2015.
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Plus grave encore, 30% des espèces en déclin sont des espèces communes. En France, le chardonneret (famille des passereaux) a par exemple connu une baisse de 40% de ses effectifs depuis 10 ans.
Tous les continents sont concernés, mais ce sont bel et bien les zones tropicales qui sont les plus impactées par le phénomène, étant donné qu’elles disposent de faunes largement plus diversifiées.
Plus de 50% des animaux disparus depuis 40 ans et des causes et conséquences multiples
Le rapport publié en octobre 2016 par la WWF a conclu que les populations de vertébrés avaient chuté de 58% entre 1970 et 2012. Le rapport de l’UICN a quant à lui conclu que 42% d’invertébrés terrestres et 25% d’invertébrés marins étaient menacés d’extinction.
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Les causes sont multiples :
- perte ou dégradation de l’habitat (agriculture, exploitation forestière, urbanisation…)
- surexploitation des espèces (chasse, pêche, braconnage…)
- pollution
- espèces invasives
- maladie
- changement climatique
Les scientifiques estiment que nous disposons de 30 ans au maximum pour agir, afin de préserver la biodiversité… et l’humanité.
La faune et les flores nous rendent en effet de précieux services :
- pollinisation
- amélioration de la productivité des terres
- assainissement de l’air et de l’eau
- stockage du Co2
Pour éviter une catastrophe, il faudra réduire la croissance de la population humaine, sa consommation globale, utiliser des technologies qui respectent mieux l’environnement, empêcher le commerce des espèces en voie de disparition et aider les pays pauvres à préserver les habitats naturels et leur biodiversité.