Le Solar Impulse 2, cet avion qui ne fonctionne qu’à l’énergie solaire a quitté New York le 20 juin 2016, trois jours plus tard, après avoir traversé l’Atlantique, il a atterrit à Séville.
BREAKING @bertrandpiccard lands in #Seville completing, in 70h, the 1st #Atlantic solar flight #futureisclean pic.twitter.com/z8o96ynFDa
— Solar Impulse Foundation (@solarimpulse) June 23, 2016
Il aura fallu 71 heures et 8 minutes à Bertrand Piccard pour faire cette traversée extraordinaire. Alimenté uniquement par les rayons du soleil, sans une goutte de carburant, cet avion électrique a surpassé les prévisions. Normalement, ce type d’avion est moins rapide et un tel vol exige 90 à 110 heures de vol mais cela était sans compter sur dame nature et son vent qui a poussé l’appareil jusqu’à ce qu’il dépasse les 100 km/h et fasse des pointes à 140 km/h.
Congratulations to @bertrandpiccard & @solarimpulse on first trans-Atlantic flight without fuel. #futureisclean pic.twitter.com/eRQ35AVRmT
— Zayed Sustainability Prize (@ZSP_ORG) June 23, 2016
Si à l’origine ce psychiatre suisse au tempérament aventureux devait atterrir en France, la météo capricieuse l’a contraint à dévier sa trajectoire jusqu’en Andalousie, « ça n’était pas un vol facile » déclare-t-il. Il n’en reste pas moins que ce fut une « vol magique » de 6272 km selon ses dires. Vol permis, il le rappelle, par ses collèges qui l’ont aider à « passer par le trou d’une aiguille entre les nuages ».
Derrière le Solar Impulse, la technologie d’Altran
L’itinéraire modifié n’est en rien dû au hasard ou à la simple météo. Située à Monaco, la technologie d’Altran permet de définir le chemin à prendre. Leurs calculs sont ensuite transmis sur écran dans le centre de contrôle de mission.
Selon le second pilote de l’avion, « La contribution d’Altran, notamment au travers du calcul massif de simulation, est essentielle pour guider Solar Impule dans son tour du monde ». Autrement dit, si une épidémie vient clouer au lit cette équipe, le vol est annulé. Et si vous voulez voir plus en détail ce vol au travers de leur écran, c’est par ici.
Avec Solar Impulse, le futur est en vol
Prochaine étape maintenant, l’Egypte où ira André Borschberg, son copilote, début juillet puis Abou Dhabi, là où tout a commencé le 9 mars 2015. Mais au delà des prouesses techniques, Bertrand Piccard a créé il y a deux ans, Future Is Clean qui regroupe déjà de nombreuses associations avec des parrains de renom. Une initiative pas suffisante selon lui, raison pour laquelle il souhaite désormais ouvrir un comité international des technologies propres pour conseiller gouvernements et entreprises à une échelle internationale.
Spectacular #selfie moment over the #AtlanticOcean. Share it if you think the #futureisclean pic.twitter.com/JwOqeFa7Qe
— Bertrand PICCARD (@bertrandpiccard) June 23, 2016
Depuis son premier vol et jusqu’à l’heure aucun désagrément à relever mais pour l’instant, marchandises et voyageurs ne sont pas près d’utiliser une telle technologie – et pour cause, une seule personne parvient à être transportée dans cet avion aux allures d’un petit Boeing 747 mais qui ne vole qu’à 50 km/h en moyenne.
En revanche, il est déjà possible d’appliquer cette technique à 97 % de l’énergie consommée au sol.