Appliquée depuis le mois dernier, la loi Descrozaille est déjà contournée par les supermarchés qui contestent son utilité !
Depuis le 1ᵉʳ mars 2024, les supermarchés n’ont plus le droit de proposer d’énormes promos à leur clientèle. La faute à la loi Descrozaille, que les enseignes réussissent pourtant à contourner !
Une loi impopulaire ?
Sans surprise, l’année 2024 est encore marquée par l’inflation, qui perturbe même les placements bancaires. Même si les taux se sont restabilisés depuis la crise de 2022, la vie coûte cependant toujours aussi cher pour de nombreux ménages.
Factures d’énergie, essence, alimentation… Les dépenses en tout genre s’accumulent chaque mois, rendant de fait leur pouvoir d’achat de plus en plus maigre pour certains. Voilà pourquoi de nombreux supermarchés se sont engagés depuis longtemps envers leurs clients.
Après avoir proposé des paniers anti-inflation qui ont connu un beau succès, les enseignes poursuivent leurs efforts. Promos, gamme premier prix, systèmes de fidélisation rémunérateurs… Tout est bon pour faire venir les clients dans les rayons et leur permettre de consommer plus facilement.
Les consommateurs sont particulièrement attentifs aux jours de promos. Car ce sont ces moments-là que les supermarchés privilégient pour relancer leurs ventes. Et au final, tout le monde y gagne ! Les consommateurs se réjouissent de faire de bonnes affaires, et les enseignes voient leur chiffre d’affaires revenir à la hausse.
Mais ce temps des grosses promotions semble pourtant bel et bien révolu. Car depuis le 1ᵉʳ mars 2024, une nouvelle loi s’applique et elle fait plutôt grincer des dents…
La loi Descrozaille oblige en effet les supermarchés à respecter une limite maximale de 34 % de rabais sur les produits non alimentaires. Une mesure que n’approuvent pas les enseignes, qui auparavant, pouvaient proposer des réductions jusqu’à 90 % à leurs clients.
Comment les supermarchés contournent en réalité la mesure ?
Selon le député Renaissance, Frédéric Descrozaille, cette loi, proposée par ses soins, devait améliorer les relations fournisseurs et détaillants. Et aussi favoriser le pouvoir d’achat des Français.
« Ce que j’ai à dire aux consommateurs et que je suis prêt à prendre le pari, qu’un an après la mise en application complète du texte, les prix auront baissé« , avait-il annoncé.
Cependant, le haut fonctionnaire s’avance peut-être un peu vite dans ses estimations. Car la loi mise en place par le gouvernement fait déjà l’objet de contestations. Voire est carrément déjouée par les supermarchés. En effet, certaines enseignes ont trouvé la parade pour proposer toujours de grosses ristournes, en contournant subtilement la mesure.
Ces dernières n’appliquent tout simplement plus de promotions massives sur le premier produit, mais sur le deuxième ! C’est notamment le cas d’Auchan qui propose ainsi des rabais allant jusqu’à 50 % sur la deuxième bouteille de vin achetée.
De son côté, Carrefour en fait de même en proposant 20 % à 68 % sur le deuxième produit acheté d’une sélection de références en magasin.
Intermarché va même plus loin !
Intermarché aussi tente de jouer au plus malin. Pour sa part, l’enseigne qui possède des centaines de supermarchés sur le territoire, propose une réduction de 50 %… sous forme de bon d’achat à ses clients !
Et le deal est plutôt alléchant. Intermarché vous permet ainsi de recevoir la moitié du montant de vos achats en caisse sous forme de bons d’achat de 15 euros. Une vraie formule gagnante pour les consommateurs.
La seule chose à respecter est de se servir de ces bons d’achat durant le mois où vous les recevez. De plus, ils ne peuvent s’appliquer que sur des courses avec un montant minimum de 40 €. Mais la formule demeure plus qu’alléchante pour les bénéficiaires.