Tatouage: 1/3 des encres utilisées très dangereuses pour la santé

Les tatoueurs vont devoir redoubler de prudence. Car plus d'un tiers des encres de tatouage seraient dangereuses selon la DGCCRF

La DGCCRF tire la sonnette d’alarme ! Car plusieurs encres de tatouage qui se trouvent sur le marché seraient jugées dangereuses pour la santé.  Elles contiendraient une forte teneur en plomb supérieure au seuil autorisé.

Tatouage : attention aux dangers !

Le tatouage est devenu très populaire en France. De plus en plus de personnes se tatouent des dessins ou des phrases en tous genres, par plaisir ou par amour du tattoo. Ainsi, un Français sur cinq est tatoué.

Soit deux fois plus qu’au début des années 2010. Selon la récente étude TABOO de 2023, il y a donc une prévalence de 20 % en Europe. Et 32 % des Américains le sont.

Le premier tattoo se fait en général à un jeune âge. Mais l’encre reste sous la peau pendant des années, voire à vie. De quoi alerter des chercheurs, qui ont établi un lien avec le cancer des ganglions.

Pour mener cette étude, les experts basent sur des personnes ayant développé un lymphome. Ils dressent un lien entre les tatouages et le risque accru de cancer des ganglions. Le Dr Nicolas Kluger, dermatologue à l’hôpital Bichat en a dit plus :

« Chez ces individus, les ganglions dans la zone de drainage du tatouage présentent une coloration. Elle est similaire à celle des ganglions axillaires en cas de tattoo sur le bras ou l’épaule.  Les pigments migrent vers les ganglions. »

Une autre mauvaise nouvelle vient s’ajouter à cela… Car la Répression des fraudes (DGCCRF) a annoncé que sur plus d’une plus d’une trentaine d’encore contrôlées, un tiers n’était « pas conforme ou dangereuses ».

Eh oui ! Les encres des tatous comporteraient donc des risques potentiels pour la santé. Comme des infections bactériennes ou virales. C’est donc le cas du VIH, hépatite B et de l’hépatite C.

Et ce n’est pas tout ! Car bien souvent, la peau de certaines personnes peut mal réagir. Ce qui conduit à une mauvaise cicatrisation. Ou à des réactions allergiques.

La Répression des fraudes alerte

Sarah Lacoche, directrice générale de la concurrence, de la conso’ et de la répression des fraudes (DGCCRF), a pris la parole. Elle veut mettre en avant la non-conformité de certaines encres.

« Nous avons fait une enquête portant sur 34 produits et nous avons vu qu’un tiers de produits n’étaient pas conformes ou dangereux », confiait-elle, lors de la présentation du bilan annuel de ce service de la protection des clients.

Elle a aussi mentionné des résultats très préoccupants. Car des encres présentaient « une teneur en plomb supérieure au seuil. Et des produits étaient non stériles ». Nos confrères de Doctissimo évoquent aussi des analyses préoccupantes.

« Elles viennent confirmer celles du mois avril où il était dit que les encres de tatouage noire CI 77266 et bleue CI 77007, de la marque FERBER TATTOO INK sur le marché, n’étaient pas stériles. En l’utilisant, les tatouées risquaient des « infections ».

C’est donc un coup dur pour tous les amateurs des tatouages. Ils vont devoir redoubler de prudence pour aller dans de bons salons, où l’encre reste conforme aux normes.

Pour obtenir ces résultats, la DGCCRF a décidé de faire « des prélèvements chez des importateurs et des grossistes du secteur des encres de tatouage, ainsi que sur des sites internet ».

Alors, vous l’avez donc compris, vous devrez donc vous assurer du respect des normes sanitaires dans les salons de tatouage. Ils devront aussi surveiller la bonne composition des encres.