Cette année, la taxe d'habitation a frappé. Supprimée pour les résidences principales, ceux qui ont un deuxième logement doivent la payer.
La taxe d’habitation fait son grand retour. Supprimée pour les Français qui vivent dans leur lieu de vie, elle s’applique à tous ceux qui ont une résidence secondaire. Mais son montant en a effrayé plus d’un.
La taxe d’habitation, entre mythe et réalité
En France, la taxe d’habitation est un impôt local qui est généralement perçu sur la résidence principale d’une personne. Elle est établie sur la base de la valeur locative cadastrale du logement.
Cela signifie qu’elle se base sur la valeur théorique de location de la propriété. Cette dernière est due par toute personne qui dispose d’un logement au 1ᵉʳ janvier de l’année d’imposition.
La taxe d’habitation se veut calculée en multipliant la valeur locative cadastrale du logement par des taux d’imposition fixés par les collectivités locales (commune, intercommunalité, département). Ces taux peuvent varier d’une commune à l’autre.
Avec les récentes réformes du gouvernement, les Français ne se disent plus sommés de la payer. En effet, depuis le 1ᵉʳ janvier 2023, la taxe d’habitation sur la résidence principale est supprimée pour tous les contribuables.
Cependant, elle se dit maintenue sur les résidences secondaires. Les propriétaires ont par ailleurs une nouvelle obligation déclarative à effectuer auprès du gouvernement.
Un montant qui fait grincer des dents
Depuis le début de l’année, les propriétaires de résidence principale ne se disent plus soumis à la taxe d’habitation. Cependant, certains Français ne sont tout de même pas contents.
En effet, un habitant originaire de Toulouse a fait part de son indignation auprès de nos confrères d’Actu. Dans son témoignage, il raconte avoir reçu un drôle de message.
Ce dernier disait : « La taxe de logement sur les maisons principales se veut désormais levée. Compte tenu du contexte, vous restez malgré tout redevable de la taxe de logement sur les maisons secondaires et l’impôt se voudra attribué aux collectivités territoriales ».
Il y a quelques jours, le locataire a donc reçu un mail très surprenant. Comme il le souligne : « On m’avertit que la taxe va arriver et je pense immédiatement à une escroquerie ».
Cependant, sa compagne a reçu le même message les jours suivants. Pour le Toulousain, il s’agit d’une arnaque d’une personne se faisant passer pour les impôts.
« Mon collègue me fait savoir qu’il a reçu un courriel lui demandant de payer la somme de 800 € en guise de taxe d’habitation alors qu’il loue la maison », a-t-il confié à Actu. Mais alors comment est-ce possible ?
La taxe d’habitation et ses controverses
« C’est en surveillant mes courriels que j’ai remarqué qu’on m’a demandé de payer une taxe de 1500 €, soit l’équivalent de deux mois de loyer », a-t-il poursuivi. La raison est simple : la taxe d’habitation continue de s’appliquer sur les propriétaires de maisons secondaires.
Elle est donc accessible en ligne depuis le 7 novembre pour ceux qui ont opté pour un paiement non mensualisé. Pour les autres, le rendez-vous se veut pris le 20 novembre dernier.
Selon le service public, cet impôt concerne ainsi les propriétaires de maison secondaire, mais ceux qui ont hébergé de manière temporaire un étranger chez eux et qui ont une maison meublée occupée à plein temps en France.
Les locataires ou les personnes qui occupent gratuitement une maison n’étant pas leur logement principal doivent aussi la payer. Alors, comment expliquer cette somme ahurissante ?
Les autorités de la Haute-Garonne ont expliqué « qu’il se peut que des données relatives à l’adresse de logement soient manquantes ou erronées et que le contribuable ait reçu ce message à tort : la maison en question est le logement principal. Cette possibilité peut également se présenter pour ceux qui ont déménagé avant le 1er janvier 2023 ».
Dans un communiqué, la DGFiP assure qu’il s’agit notamment des propriétaires qui ont clairement indiqué l’identité des locataires durant la campagne de déclarations. Pour ceux qui souhaitent faire une réclamation, une procédure se dit possible.