Le ticket restaurant est au coeur de plusieurs changements... Mais la question se pose, à quoi va-t-il ressembler dans les jours à venir ?
L’année 2024 est riche en changements pour le ticket restaurant… Mais alors la question se pose, à quoi va-t-il ressembler dans les jours à venir ?
Vers une dématérialisation complète
En octobre dernier, Olivia Grégoire a annoncé du changement quant au ticket restaurant. Avant 2026, la ministre déléguée chargée des PME, du Commerce, de l’Artisanat et du Tourisme a annoncé que tous seraient dématérialisés.
« S’il y avait une erreur de marché, je ne prendrai pas de temps pour plafonner les commissions. Elles sont entre 3 et 5%, j’attends de voir ce que dit l’Autorité de la concurrence. »
Avant d’ajouter : « Mais s’il y a dysfonctionnement, nous les plafonnerons plutôt au plancher qu’au plafond. » Mais ce projet continue de faire débat. Il ne plaît pas du tout aux franciliens ! Nombreux sont ceux qui expriment leur colère.
En revanche, c’est une mesure qui plaît aux commerçants qui détestent le ticket restaurant au plus haut point. Selon un sondage de l’Openea, 20% d’entre eux refusent que les clients payent ainsi.
Car ils ont bien du mal à se faire rembourser à cause des contraintes. Elles seraient un peu trop lourdes et difficiles. Par exemple, la démarche pour ouvrir un compte nécessiterait beaucoup plus de temps que prévu.
À ce jour, 50% des commerçants estiment que le ticket restaurant leur coûtent trop cher. Ainsi les commissions des émetteurs sont trop élevées. Et ce n’est pas tout ! Car 22% des commerçants les refusent à cause des retards de remboursement.
Les commerçants ne valident pas les ticket restaurant, alors qu’ils contribuent à leur chiffre d’affaires. Entre 10 à 20%, et jusqu’à 30, voire 40% pour les entreprises situées près des grandes « zones de travail ».
Du changement pour le ticket restaurant
Depuis août 2022, il est possible d’acheter pâtes, conserves et légumes en magasin. Le titre n’est plus réservé aux achats de produits frais. Ou bien à la restauration à emporter.
Vous l’avez donc compris, il s’éloigne de plus en plus de sa première fonction : celle de subventionner les repas dans des lieux de restauration.
Franck Delvaux président de l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie, en a dit plus. Selon lui, il n’y a que 43,3% des tickets restaurant qui sont utilisés dans la restauration hors domicile.
L’Etat va donc revenir sur la dérogation qui agaçait les restaurateurs qui voyaient leur part diminuer. Il y a donc un report d’un an par la loi du 26 décembre 2023.
96% des Français valident la possibilité de pouvoir continuer à régler leurs courses avec un ticket restaurant. C’est ce que révèle l’étude de la Commission nationale en avril.
Selon nos confrères de BFMTV, le « marché qui pèse 9,5 milliards d’euros et compte cinq millions d’utilisateurs suscite les passions. » La raison ? Il implique les groupes mettant à disposition le moyen de paiement.
Ainsi que les entreprises qui le mettent en place au titre d’avantage salarial. Le projet de loi de l’Etat veut donc mettre fin au papier. Les tickets restaurant devraient être hors papier d’ici à 2026.
C’est donc un point très positif pour les personnes têtes en l’air, qui perdent leurs affaires… Car avec cette nouveauté, il n’y aura plus de perte de ces titres…
« Les carnets papiers perdus représentent donc 40 millions de pertes pour les restaurateurs », avait ajouté la ministre sur BFMTV. Sur la dématérialisation au moins, tous les signaux sont au vert. Ainsi, ce nouveau projet de loi devrait donc arriver au mois de septembre.