La prime de pouvoir d'achat versée par Emmanuel Macron va faire des heureux. Un récent décret en a précisé les modalités d'attribution.
Vous ne la connaissez pas et pourtant, elle fait des heureux. Cette année encore, la prime de pouvoir d’achat va être touchée aux salariés selon plusieurs critères.
Tout savoir sur la prime de pouvoir d’achat
En 2024, la prime de pouvoir d’achat, également connue sous le nom de prime Macron, continue d’être un sujet d’importance en France. Cette prime a été initialement instaurée en 2018 par le gouvernement d’Emmanuel Macron.
Elle a donc pour but de permettre aux entreprises de verser une prime exceptionnelle à leurs salariés. Cette aide se veut exonérée de charges sociales et d’impôts sur le revenu dans la limite de certaines conditions.
La prime de pouvoir d’achat a été reconduite chaque année depuis sa création. Avec quelques ajustements selon les besoins économiques et sociaux du pays.
En 2024, elle vise ainsi à soutenir le pouvoir d’achat des travailleurs face à l’inflation et aux augmentations de prix. Les conditions pour bénéficier de cette prime peuvent varier.
C’est l’employeur qui décide du montant et des critères d’attribution de la prime. La prime se veut ainsi exonérée d’impôt sur le revenu et de charges sociales dans la limite d’un plafond fixé par la loi.
Une aide qui est la bienvenue
Elle se veut ainsi souvent destinée aux salariés dont les revenus sont inférieurs à un certain seuil. Et ce, afin de maximiser son impact sur le pouvoir d’achat des ménages modestes.
Chaque année, la prime de pouvoir d’achat se voit perçue différemment par les salariés et les entreprises. Pour les salariés, elle représente un complément de revenu appréciable, souvent bienvenu pour faire face aux dépenses courantes.
Pour les entreprises, elle peut se voir comme un outil de motivation et de reconnaissance du travail des employés. Tout en étant un levier pour renforcer la cohésion sociale au sein de l’entreprise.
Jusqu’à fin 2023, cette prime se voyait versée directement sur le compte des employés. À partir de la loi du 29 novembre 2023, les conditions d’exonération ont fait l’objet de modifications de la part des accords entreprises.
Des conditions qui ont changé pour toucher la prime
Désormais, seuls les salariés des petites entreprises de moins de 50 employés touchant un salaire inférieur à 3 Smic bénéficient de l’exonération d’impôt sur le revenu. Et ce jusqu’au 31 décembre 2026.
En revanche, pour les salariés dont la rémunération se dit supérieure à trois Smic ou ceux travaillant dans des entreprises de plus de 50 employés, la PPV se voit à présent soumise à l’impôt sur le revenu. Mais ce n’est pas tout.
Dorénavant, les entreprises ont la possibilité de verser cette prime sur un plan d’épargne salariale comme un PEE (Plan d’Épargne Entreprise). Ou un PER (Plan d’Épargne Retraite) d’entreprise.
Un décret publié le 30 juin 2024 au Journal officiel confirme ainsi ces nouvelles modalités. À présent, les salariés ont un délai de 15 jours pour choisir : recevoir la prime en numéraire et être imposé, ou la placer sur un plan d’épargne salariale.
En cas de placement sur un de ces plans, la prime doit faire l’objet d’une fiche distincte du bulletin de paie. De plus, chaque entreprise doit désormais proposer dans ses plans d’épargne salariale un fonds labellisé en faveur de la transition énergétique, écologique. Ou de l’investissement socialement responsable.
Le décret liste donc cinq labels concernés : le label « investissement socialement responsable », le label « France finance verte ». Le label « Relance », le label « Finansol », ainsi que le label « Comité intersyndical de l’épargne salariale ».