Régulièrement un film ou une série est mis en avant pour un plan séquence particulièrement réussi. En ce moment, c’est True Detective, la nouvelle série d’HBO, qui occupe cette place, avec son épisode 4 et un plan séquence de 6 minutes, intense et prenant.
Attention spoilers !
Le plan séquence, cette technique cinématographique qui consiste à filmer une scène en un seul plan qui sera insérée dans le film sans aucun montage. Il peut ne durer que quelques secondes ou s’étendre sur plusieurs minutes, il peut ouvrir ou fermer un film. Idéalement, un plan séquence prend des risques visuels et lorsqu’il est bien fait, il procure un sensation particulière au spectateur : frisson, angoisse, exaltation.
L’histoire cinématographique du plan séquence est longue, parsemée de petits bijoux et de grands noms : Alfred Hitchcock, Martin Scorsese, Gus van Sant, les frères Dardenne, Quentin Tarantino, Brian de Palma et bien d’autres. Ces grands maîtres du cinéma ont tous cédés à la tentation de réaliser un exploit technique, car c’est bien de cela qu’il s’agit. Un plan séquence doit être filmé en une seule prise. Il ne tolère aucune erreur : les acteurs ne peuvent pas oublier leur texte, aucun micro ne peut trainer dans le champ, les éléments de l’action doivent parfaitement s’enchaîner, le caméraman ne peut avoir aucune hésitation. Le plan séquence requiert la perfection. En voici cinq exemples…
Le premier : l’Aurore, 1927.
Le plus célèbre : La Corde, Alfred Hitchcock, 1948.
Le plus long (96 minutes) : l’Arche Russe, Alexander Sokourov, 2002 (extrait).
Le plus entêtant : Shining, Stanley Kubrick, 1980.
Le plus imité : La Soif du Mal, Orson Wells, 1958.