Les turbulences sont le moment que redoutes nombre de passagers. Si on a déjà pris l’avion, on a très probablement connu ces perturbations aériennes. Guère rassurantes, voire effrayantes, elles sont associées dans l’imagerie collective aux prémices d’un crash aérien.
Le pilote d’United Airlines Patrick Smith nous explique ce qu’est l’air rugueux, et pourquoi il ne faut surtout pas s’en inquiéter !
Les turbulences sont des phénomènes naturels
Une turbulence est un remous de l’air. Il existe trois types de turbulences : thermique, mécanique et celles qui sont causées par le cisaillement du vent.
Type de turbulences : thermique
La turbulence thermique se produit lorsque l’avion traverse les nuages.
Type de turbulences : mécanique
La turbulence mécanique survient lorsque l’appareil passe près d’un relief naturel, comme une montagne, qui perturbe le courant du vent.
Type de turbulences : avec le cisaillement du vent
La turbulence due au cisaillement du vent est la plus impressionnante. Elle se manifeste lorsque le pilote s’engouffre dans un courant-jet afin de profiter du vent arrière, et économiser du carburant.
En somme, les turbulences sont des phénomènes tout à fait naturels.
Les turbulences sont normales et inoffensives
Selon Patrick Smith « chaque vol, chaque jour, est obligé de rencontrer un degré d’air rugueux ». Les turbulences sont donc normales et se produisent régulièrement. Elles sont ennuyeuses, mais pas dangereuses. Il n’existe toutefois pas de risque zéro, car les secousses peuvent renverser les assiettes, le café et même blesser.
Pourquoi il faut garder sa ceinture de sécurité attachée
Pour éviter de se blesser pendant une turbulence, il est recommandé de ne jamais détacher sa ceinture de sécurité. Selon un rapport de l’Administration de l’Aviation Fédérale des Etats-Unis, « de 1980 à 2008, les transporteurs aériens américains ont dénombré 234 accidents dus aux turbulences, ce qui a entraîné 298 blessés graves et trois décès« . Il convient toutefois de noter que ces accidents ne sont en aucun cas des crashs.
Dans le copckpit, Patrick Smith explique que les pilotes ne manquent jamais de garder leur ceinture de sécurité. Ils reçoivent également les prévisions météorologiques et des turbulences avant de voler. Une fois en altitude, ils sont informés des mises à jour périodiques de la part des météorologues sur le terrain. Ils disposent aussi d’un radar météorologique dans le cockpit, et bien évidemment de leurs yeux afin d’éviter le pire à temps. Et pour finir de rassurer, les pilotes obtiennent également des rapports en temps réel de l’aéronef, un outil capable de comprendre et contrôler le vol.
Cependant, des turbulences peuvent encore se produire sans crier gare. Il est donc toujours préférable de rester attaché.
Les turbulences ne causent pas de crashs
D’après le pilote, dans toute l’histoire de l’aviation moderne, il ne se souvient pas d’un seul crash causé par une turbulence. Les avions sont conçus pour résister à des conditions atmosphériques extrêmes, et il faut une turbulence au-delà de toute imagination pour réussir à déchirer l’aile d’un avion.
Traverser une turbulence n’est pas comme conduire
On aime souvent relativiser la turbulence, la comparant à une conduite sur une route accidentée ou une navigation sur une mer agitée. Patrick Smith n’apprécie pas particulièrement ces comparaisons. En effet, les nids-de-poule sont susceptibles d’endommager les voitures et les navires peuvent couler, alors que les turbulences aériennes sont inoffensives.
En espérant que ces explications sur ces phénomènes aériens ont pu vous rassurer. On n’a qu’à vous souhaiter un prochain bon vol.. agité !