UFC-Que Choisir alerte sur cet énorme mensonge des médicaments périmés

UFC-Que Choisir a lancé l'alerte auprès des consommateurs à propos de cet énorme mensonge sur les médicaments périmés !

L’association de consommateurs UFC-Que Choisir vient de lancer une nouvelle alerte. Dans une nouvelle étude, elle a mis en valeur un gros mensonge dans le monde pharmaceutique qui concerne les médicaments périmés.

Le constant de l’UFC-Que Choisir sur les médicaments périmés

Depuis des années, la France fait face à des pénuries récurrentes de médicaments. Et d’après l’UFC-Que Choisir, cette dernière aurait pu être évitée dans certains cas. Et ce, pour une bonne raison.

Selon leur enquête, la date de péremption des médicaments serait beaucoup plus flexible que ce que l’industrie pharmaceutique veut nous faire croire. D’après l’enquête de l’UFC-Que Choisir, les médicaments « périmés » ne le seraient pas.

En effet, ils pourraient conserver toute leur efficacité pendant plusieurs décennies encore. L’UFC-Que Choisir a mené une étude sur 30 boîtes de médicaments dits périmés. Les experts ont alors fait un constat choquant.

L’association a découvert que 80 % des échantillons testés contiennent encore suffisamment de substance active pour être jugés efficaces. Un comprimé de paracétamol datant de 1992 affichait encore 100 % de sa substance active.

Les médicaments à base de paracétamol ou d’ibuprofène, notamment, pourraient rester efficaces bien au-delà de leur date de péremption. L’étude a ainsi démontré que le paracétamol garde 95 % de son efficacité après 15 ans. Tandis que l’ibuprofène reste à 92 % après 12 ans.

Un gaspillage économique

Pourtant, les médicaments ont des dates de péremption beaucoup plus courtes. Selon l’assocation UFC-Que Choisir, cette pratique serait plus une question de précaution excessive qu’une réelle nécessité scientifique.

En France, l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) impose que les médicaments contiennent au moins 95 % de leur principe actif pour être jugés efficaces. Aux États-Unis, la FDA (Food and Drug Administration) se montre plus souple avec un seuil de 90 %.

Malgré cette norme stricte en France, la majorité des médicaments testés par l’UFC-Que Choisir dépassaient largement ces seuils. Cette pratique des dates de péremption courtes n’est pas sans conséquences.

L’étude pointe du doigt un gaspillage économique majeur pour les ménages. Mais aussi pour le système de santé. Chaque année, des millions de boîtes de médicaments sont jetées alors qu’elles pourraient encore servir.

L’UFC-Que Choisir n’hésite pas à accuser l’industrie pharmaceutique d’une stratégie de profit. En effet, maintenir des dates de péremption courtes pousse les consommateurs à racheter régulièrement leurs médicaments.

Ce qui profite directement aux laboratoires. « Rien n’oblige les laboratoires à prolonger la date de péremption de leurs produits. Même s’ils ont connaissance de leur efficacité prolongée », a lâché l’association.

Un véritable problème pour la planète

L’UFC-Que Choisir rappelle tout de même que cette étude ne s’applique pas à tous les types de médicaments. Les antibiotiques de la famille des tétracyclines, par exemple, peuvent devenir dangereux après leur date de péremption.

De même, certains médicaments comme les gouttes ophtalmiques ou les injectables pourraient perdre en stérilité. Cela poserait alors des risques pour la santé. L’UFC-Que Choisir alerte aussi sur les enjeux environnementaux.

D’après les experts, près de 40 % des Français ne rapportent pas leurs médicaments périmés en pharmacie. Ces médicaments finissent souvent à la poubelle. Ils génèrent alors des déchets dangereux pour l’environnement.

Une meilleure gestion des dates de péremption pourrait donc réduire significativement ce gaspillage. L’UFC-Que Choisir appelle l’ANSM à réévaluer ses normes pour coller davantage à la réalité scientifique.

Et ce, plutôt qu’à des précautions exagérées. L’association demande aux autorités de revoir la façon dont elle fixe les dates de péremption. Et ce, afin de limiter le gaspillage. Et d’optimiser l’utilisation des ressources médicales, surtout en période de crise.