L'association l'UFC-Que Choisir a décidé d'attaquer les plateformes Facebook et Instagram pour "pratiques trompeuses" !
Cette semaine, l’UFC-Que Choisir a décidé de prendre une grande décision à l’encontre de Facebook et Instagram. En effet, l’association a décidé de poursuivre Meta pour « pratiques trompeuses« . Tuxboard vous dit tout de A à Z.
Instagram et Facebook pointés du doigt
C’est une nouveauté que les utilisateurs de Facebook et Instagram ont récemment découvert. Ces derniers ont deux choix : accepter leur exploitation de leurs données ou refuser et devoir payer un abonnement mensuel.
En revanche, c’est une nouvelle offre qui ne fait pas du tout l’unanimité et qui n’est clairement pas passée inaperçue. L’UFC-Que Choisir n’a donc pas hésité à porter plainte avec le Bureau européen des unions de consommateurs (BEUC).
Il s’agit d’une organisation qui regroupe de nombreuses associations qui ont pour but de protéger les consommateurs. Comme le rapporte BFMTV, Ursula Pachl, la directrice générale du BEUC a donné plus d’infos sur le sujet.
Elle a expliqué : « Meta enfreint le droit européen de la consommation en recourant à des pratiques déloyales, trompeuses et agressives. Notamment en empêchant partiellement les consommateurs d’utiliser les services pour les forcer à prendre une décision rapidement ».
Si Meta a mis en place cette nouveauté, c’est pour « se conformer à l’obligation de recueillir le consentement des utilisateurs avant de collecter leurs données personnelles », révèle BFMTV. Mais l’UFC-Que Choisir n’est pas de cet avis.
« Meta conditionne le refus de donner son consentement »
Selon l’association, le groupe à la tête de Facebook et Instagram transforme une obligation légale en offre commerciale. Elle a aussi révélé : « Il doit être aussi facile de refuser que d’accepter le traitement de ses données personnelles ».
Avant de préciser : « Cependant, plutôt que d’offrir un choix éclairé, Meta conditionne le refus de donner son consentement à un abonnement payant« . Ainsi, l’UFC-Que Choisir a rappelé la somme demandée par Meta en cas de refus.
« Les utilisateurs refusant d’être pistés doivent souscrire un abonnement débutant à 9,99 € par mois, et qui atteindra prochainement jusqu’à 20,99 € », révèle l’association qui s’engage pour les consommateurs.
Et de souligner : « L’offre payante de Meta repose sur plusieurs pratiques commerciales trompeuses ». L’organisme indique aussi que la première option proposée par Instagram et Facebook n’est pas « gratuite ».
Et pour cause : « Ceux qui optent pour celle-ci seront contraints de fournir leurs données personnelles à Meta. Ce qui a déjà été qualifié par une décision de justice antérieure comme une forme de contrepartie ».
L’UFC-Que Choisir alerte les utilisateurs
L’UFC-Que Choisir a aussi peur que l’abonnement payant tromper les consommateurs. Et pour cause, ces derniers peuvent « penser qu’ils bénéficieront d’une option respectueuse de leur vie privée« .
L’association a alors affirmé : « Alors qu’en réalité, leurs données personnelles continueront de se collecter et utiliser à des fins autres que la publicité ». Un fait qui peut échapper aux consommateurs.
De plus, l’organisme pointe aussi du doigt les « pratiques agressives » de la plateforme. Et pour cause, les utilisateurs qui n’ont choisi aucune des options ne peuvent plus utiliser Facebook ou encore Instagram.
« En créant un sentiment d’urgence, Meta pousse les consommateurs à faire un choix hâtif », a alerté l’UFC-Que Choisir qui souhaite alerter les utilisateurs sur ces pratiques.
Pour finir, l’association a conclu : « L’agressivité de cette pratique se renforce par la position dominante de Facebook et d’Instagram ». Un autre point pointé du doigt donc par les experts.
Les applications « ne laissent pas de véritable alternative aux consommateurs souhaitant quitter les services de Meta. Et ce, sans pour autant renoncer à l’utilisation des réseaux sociaux ».