L'UFC-Que Choisir a décidé d'attaquer en justice plusieurs éditeurs de jeux vidéo dont Fortnite et Minecraft !
L’association UFC-Que Choisir a vu le jour il y a plusieurs années déjà dans le but de protéger les consommateurs. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’elle prend son rôle très à cœur. Elle vient encore de le prouver.
Une plainte de l’UFC-Que Choisir contre les éditeurs de jeux vidéo
L’UFC-Que Choisir a décidé de s’en prendre à plusieurs éditeurs de jeux vidéos. C’est notamment le cas de Fortnite, Minecraft ou encore EA Sport. De nombreux éditeurs connus de tous et qui cartonnent dans le monde entier.
Mais désormais, ils sont dans une mauvaise posture. Et pour cause, ils font l’objet d’attaque en justice de la part l’UFC-Que Choisir. La raison ? L’organisation de défense des consommateurs accuse ces éditeurs de « pratiques déloyales ».
C’est dans un communiqué dévoilé ce jeudi 12 septembre que l’association des consommateurs s’est exprimée sur cette plainte auprès de la Commission européenne. Selon elle, les éditeurs poussent les joueurs, et plus précisément les enfants, à dépenser plus d’argent.
Ainsi, Epic Games, Supercell mais aussi Electronic Arts ont fait l’objet d’accusation de l’UFC-Que Choisir. L’organisation assure que ces entreprises ont recours à des monnaies virtuelles sous forme de gemmes ou de pièces.
Ces fameuses monnaies qui se vendent en ligne, permettent à tous les joueurs d’acheter plusieurs objets. En effet, ces derniers peuvent faire l’acquisition d’armes, de pouvoirs ou encore de véhicules, par exemple.
Une pratique très courante
Une chose est sûre, tous ces objets ne cessent de susciter l’attention des joueurs. En revanche, l’UFC-Que Choisir regrette que les éditeurs de jeux vidéo masquent les coûts réels de ces fameux « objets ».
Selon l’association, ces monnaies virtuelles « trompent délibérément » tous les joueurs. Et plus particulièrement les enfants qui se font avoir plus facilement. C’est en tout cas ce qu’affirme Agustin Reyna, directeur général du Bureau européen des unions de consommateurs (Beuc).
Comme le rapportent nos confrères de l’Huff Post, Agustin Reyna a déclaré : « Les entreprises sont parfaitement conscientes de la vulnérabilité des enfants et utilisent des astuces pour inciter les jeunes consommateurs à dépenser davantage« .
Nos confrères ont aussi révélé : « Un peu plus d’un Européen sur deux se distrait avec des jeux vidéo, un taux qui monte à 84 % chez les 11-14 ans. Les enfants dépensent près de 40 euros par mois dans des achats à l’intérieur des jeux vidéo », selon le Beuc.
En revanche, l’UFC-Que Choisir assure que les sept grands éditeurs de jeux vidéos « enfreignent les lois européennes sur la protection des consommateurs ». L’association a alors fait une demande précise aux autorités.
« Les pratiques trompeuses doivent cesser »
L’organisation de consommateurs a demandé aux autorités de « s’assurer que les entreprises respectent les règles ». Mais ce n’est pas tout. Elle demande également des législations plus strictes dans les années à venir.
De son côté, Agustin Reyna a aussi révélé : « Les joueurs ne devraient pas avoir besoin d’une calculatrice chaque fois qu’ils souhaitent prendre une décision éclairée sur le montant qu’ils veulent dépenser (…) ».
Avant de certifier : « Les pratiques trompeuses doivent cesser ». L’UFC-Que Choisir dénonce alors le « manque de transparence » des monnaies virtuelles. Elle souhaite alors que les prix des objets vendus dans les jeux s’affichent en « monnaie réelle ».
Reste à savoir si cette demande aboutira. Une chose est sûre, c’est une pratique que l’association des consommateurs a souhaitée mettre en avant. Et ce, dans le but de protéger les joueurs, notamment les plus jeunes. Affaire à suivre donc.