En France, un nouveau carburant a fait son apparition. Et ce dernier se voudrait plus écologique que les autres, qu'en est-il réellement ?
En 2024, le marché des carburants en France est marqué par des mutations profondes, reflétant les enjeux environnementaux, les évolutions technologiques. Cette année, un nouveau carburant a fait son apparition.
Le carburant en 2024, entre augmentation et inquiétudes
Entre la transition énergétique et les préoccupations économiques, les Français adaptent progressivement leur utilisation des carburants traditionnels. La consommation de nouveaux carburants fossiles (essence et diesel) continue de diminuer en 2024.
En raison des politiques publiques favorisant la transition écologique et de la montée en puissance des véhicules électriques (VE). Les ventes de diesel, historiquement prédominantes, poursuivent leur déclin.
Elles se voient donc désormais dépassées par celles des véhicules à essence et hybrides. Cette tendance est renforcée par l’essor des zones à faibles émissions (ZFE), présentes dans la majorité des grandes agglomérations françaises.
Ces ZFE interdisent ou limitent la circulation des véhicules les plus polluants. Ils interdisent ainsi les automobilistes à se tourner vers des carburants moins impactants ou à adopter des solutions alternatives.
En 2024, les prix des carburants restent donc soumis à de fortes fluctuations, influencées par les tensions géopolitiques. Mais aussi les politiques de l’OPEP+ et la transition énergétique mondiale.
Le prix moyen du litre d’essence sans plomb oscille autour de 2 € dans de nombreuses régions. Tandis que le diesel, bien qu’historiquement moins cher, atteint des niveaux comparables.
Une hausse notable sur toute l’année
La hausse des taxes environnementales et la contribution climat-énergie (taxe carbone) jouent également un rôle important. Bien que contestées par certains acteurs sociaux, ces mesures visent à accélérer la transition vers des alternatives plus durables.
Face à ces défis, les distributeurs de carburants diversifient leur offre pour répondre aux attentes des consommateurs. Et aussi s’aligner sur les objectifs climatiques.
En 2024, les biocarburants, tels que le bioéthanol (E85) et le biodiesel (B100), gagnent en popularité. Le E85, en particulier, séduit les automobilistes grâce à son coût attractif, souvent inférieur à 1 € par litre, et ses avantages fiscaux.
L’hydrogène commence aussi à s’imposer comme une alternative pour les poids lourds et les flottes pro. Bien que son infrastructure reste limitée.
Par ailleurs, certaines stations-service proposent désormais des bornes de recharge électrique et des solutions de recharge rapide pour les voitures électriques. Cela reflète donc la transition vers une mobilité décarbonée.
Un nouveau carburant en 2025 ?
Depuis peu, un nouveau carburant fait son arrivée dans les stations-service françaises. Il s’agit du gazole XTL, proposé comme une alternative au gazole classique B7.
Produit à partir de déchets tels que les huiles usagées ou les graisses animales, le gazole XTL se distingue donc par son faible impact sur la planète. Comparé à un carburant issu du pétrole, il permet de réduire jusqu’à 90 % les émissions de CO2.
Disponible pour les Français depuis cet été, ce carburant séduit déjà certaines stations malgré son coût plus élevé. Par exemple, dans une station visitée par BFMTV, le litre de gazole XTL était affiché à 1,809 €.
Soit environ 17 centimes de plus que le gazole classique. Malgré ce surcoût, le gazole XTL gagne du terrain et selon Grégory Romano, PDG de Romano Energy, l’entreprise qui produit et distribue ce carburant, la France compte déjà près de 300 stations proposant cette alternative.
« Les carburants de synthèse, ce qui représente environ 14 % du marché européen, avec 13 millions de véhicules les utilisant actuellement. Aux Pays-Bas, en Belgique, en Suède et en Norvège, ce type de carburant est disponible depuis plus de 10 ans », souligne-t-il.
Pour les conducteurs qui veulent adopter le XTL, la compatibilité des véhicules Diesel modernes se veut, en général, assurée. Ce dernier pourrait bien s’imposer comme une solution d’avenir.