C’est une aube nouvelle, pleine d’espoir, qui s’annonce dans la lutte contre le cancer du sein. En effet, des scientifiques québécois ont découvert une protéine capable de stopper la prolifération des métastases dans l’organisme.
Une tumeur est une masse formée de plusieurs cellules « anormales » qui se multiplient sans arrêt. En grossissant, elle laisse échapper des cellules qui se propagent dans les autres parties du corps, et s’insèrent dans les organes et les tissus sains.
Elles forment alors des tumeurs secondaires, appelées métastases. La dispersion de cette masse initiale en plusieurs foyers dans l’organisme la rend très résistante, et donc difficile à traiter.
Le cancer du sein de type HER2 positif est sans doute le plus agressif, car les cellules cancéreuses se dispersent à grande vitesse, et sont responsables de 90% des décès liés à cette maladie.
Freiner la prolifération des métastases
Pendant plus de 20 ans, le Dr Jean-François Côté, de l’Institut de recherches cliniques de Montréal, s’est penché sur la cause du développement rapide des métastases dans le cancer de type HER2 positif.
Après avoir mené des tests sur des souris, son équipe a découvert qu’une protéine naturelle nommée AXL accélérait la formation des cellules tumorales. De même, elle a constaté que les patientes présentant un niveau bas d’AXL avaient plus de chances de survie. Il faut noter qu’auparavant, les scientifiques avaient également fait le lien entre cette protéine et le cancer du sein triple négatif.
Le Dr. Côté explique :
« En raison de cette découverte, une orientation thérapeutique contre l’AXL pourrait réduire le risque de métastase.
« Notre idée est que ce médicament pourrait être utilisé contre le cancer du sein. Ça pourrait être une découverte qui mène vraiment à des applications pratiques. »
Le cancer du sein cause environ 12 000 décès par an en France, et 54 000 nouveaux cas sont aussi constatés chaque année.
L’espoir est donc là, en trois lettres : AXL.