![Urgence santé: plus de 100 élus alertent sur la qualité de l’eau potable, elles est contaminée aux pesticides](https://www.tuxboard.com/wp-content/uploads/2025/02/Urgence-sante-plus-de-100-elus-alertent-sur-la-qualite-de-leau-potable-elles-est-contaminee-aux-pesticides-658x329.jpg)
De nombreux élus de Loire-Atlantique demandent des mesures urgentes pour protéger l'eau potable.
« La protection de l’eau est un enjeu majeur de santé publique » rappellent les 141 élus de Loire-Atlantique, de tous bords politiques, signataires d’un manifeste en faveur de l’interdiction des produits phytosanitaires sur les aires de captage d’eau potable. C’est ce que rapporte France 3 dans son rapport.
141 élus œuvrent pour une réelle eau potable
« Face aux pollutions des captages dans notre département, à la découverte de molécules toujours plus nombreuses », 141 élus de tous bords politiques et les membres du bureau d’Atlantic’eau, le syndicat qui approvisionne le département en eau potable, ont lancé, vendredi 7 février, un manifeste.
Ces élus soutiennent « l’interdiction d’usage de produits phytosanitaires sur les aires d’alimentation de captage ». Et ils demandent à ce que la loi puisse transcrire cette interdiction.
“Je suis de manière très logique dans ce groupe de travail. Et je remercie toutes les personnes qui contribuent à la santé environnementale sur notre territoire. Mais je dois dire qu’on doit faire mieux. On ne peut pas fermer les yeux sur l’impact de la qualité de l’eau sur la santé des habitants” a clamé Sandrine Josso, députée MoDem signataire du manifeste.
Et la députée d’ajouter : « Il faut à tout prix que les politiques s’emparent de ce sujet. Car dans beaucoup d’endroits, le thermomètre de la santé environnementale est dans le rouge ».
Comme le rapporte France 3, sur les 17 sites de production d’eau potable qui alimentent la Loire-Atlantique, 7 captages, se classant comme « prioritaires », « devraient être dotés de programmes d’action plus efficaces », réclament les élus.
À Machecoul-Saint-Même, 33 molécules résistantes au traitement de l’eau potable sévissent. Et, à Nort-sur-Erdre, le taux de nitrate dépasse les 50 mg/l réglementaires.
Présence de nitrates et de pesticides
Selon le manifeste, « les pollutions les plus préoccupantes sont liées à la présence de nitrates et de pesticides. Parmi eux, le S-métolachlore, le chloro thalonil, associés à des risques de cancer. Dont les dépassements de limite interpellent autant que ceux concernant les nitrates ».
Le texte évoque aussi « d’autres risques avérés : maladie de Parkinson, perturbateurs endocriniens. Et enfin tous ‘les effets cocktails’. C’est-à-dire les effets conjugués de ces substances chimiques qui ne sont que peu connus », poursuivent les signataires.
Ces derniers précisent qu’il ne s’agit pas, avec cet appel, de « taper sur les agriculteurs ». Mais plutôt de les accompagner « pour qu’ils retrouvent des pratiques plus conformes à l’intérêt général, tout au moins sur ces zones de captage » d’eau potable.
Les élus demandent, en effet, dans leur manifeste de « privilégier le non-usage des produits contenant des micro-polluants, quelle que soit leur utilisation, agricole, industrielle, communale, domestique ». Il ne s’agit pas « d’accabler les agriculteurs dont il est parfaitement normal qu’ils souhaitent vivre de leur activité », ont-ils, en effet, déclaré.
Le manifeste s’interroge à ce sujet sur la possibilité de « traiter le sujet à la racine ». Et ce, en redirigeant les « sommes très conséquentes qui s’engloutissent pour tenter de reconquérir la qualité de l’eau potable ». Et n’ayant pas « l’effet escompté » vers l’accompagnement des agriculteurs.