Ce week-end, un documentaire passionnant sur l’oreille coupée du peintre Vincent Van Gogh a été proposé par Arte. Après sept ans de recherches, une Britannique a répondu à un bon nombre de questions sur ce mystère. Alors, qu’est-ce qui a poussé le génie Néerlandais a commettre un tel acte d’auto-mutilation ? S’est-il simplement sectionné le lobe ou l’oreille intégrale ? Enfin, pourquoi avoir poussé la porte d’une maison close après ce terrible acte ?
Une dispute avec Paul Gauguin à l’origine du drame
Bernadette Murphy a consacré sept ans de son existence à parcourir le monde pour obtenir les réponses à ses questions et les nôtres autour de Vincent Van Gogh. Ce génie, au talent rejeté à ses débuts, – ses toiles jugées trop sombres et négatives – a fait plusieurs séjours en psychiatrie. Le 23 décembre 1888, installé à Arles avec son ami Paul Gauguin, il se dispute violemment avec ce dernier qui décide de faire ses valises et quitter le domicile conjugal. Pour le peintre amoureux des tournesols, déjà préoccupé par les fiançailles de son frère, s’en est trop. Dans une crise de folie, il prend un rasoir et se mutile le visage. Mais l’artiste s’est-il tranché le simple lobe de l’oreille ou plus ?
Une découpe totale, douloureuse et sanguinolente
Le croquis ci-dessus a été réalisé par un chirurgien ayant soigné Vincent Van Gogh après son acte fou. Les pointillés représentent la partie de l’organe tranchée par le peintre, autant dire toute l’oreille. Vincent Van Gogh, se mutilant entièrement cette partie du visage, a ensuite titubé sur la place située en bas de son intérieur. Ensanglanté, il a perdu connaissance une fois de retour chez lui. Mais qu’a donc t-il fait dans les minutes suivant sa célèbre mésaventure ?
Van Gogh a offert son oreille à une employée de maison close
Une fois son oreille tranchée, le peintre s’est rendu dans un bordel qu’il a l’habitude de fréquenter. Il demande ainsi à voir une certaine Rachel – un pseudonyme utilisé par beaucoup de filles de joie à l’époque –. Et, en lui demandant de bien prendre soin de son offrande, Van Gogh lui déclare qu’il s’agit pour elle, d’un souvenir de sa personne. La très jeune femme – 16 ans – s’évanouit en découvrant l’organe d’un homme qu’elle a rencontré dans une clinique. Contrairement aux idées reçues, cette Rachel n’était pas une prostituée, l’âge légal étant de 21 ans à l’époque. Elle était tout simplement une employée de la maison close et c’est la patronne qui a remis la fameuse oreille aux gendarmes.
Le documentaire Van Gogh, l’énigme de l’oreille coupée est à revoir en intégralité jusqu’au 20 janvier.