Les conducteurs des 2 roues ne devraient pas tarder avant de passer leur contrôle technique et voici pourquoi !
Depuis avril 2024, le contrôle technique pour les deux et trois roues ainsi que les quadricycles à moteur est devenu obligatoire. Et si vous n’avez pas encore pris rendez-vous, vous devriez le faire le plus rapidement possible.
Un contrôle technique à effectuer rapidement
En seulement six mois, plus d’un quart des 2 roues en circulation sont déjà passés par les centres agréés. La Fédération des motards en colère (FFMC) espérait un boycott massif, mais les chiffres montrent que les usagers n’ont pas attendu.
Et ils ont peut-être bien fait. Aujourd’hui, faire contrôler son 2 roues coûte entre 65 et 75 euros dans la plupart des centres. Mais cette tarification risque de changer dès l’année prochaine.
Les centres devront investir dans de nouveaux équipements, et cela pourrait bien faire grimper les prix. Un contrôleur d’un centre Autosécurité à Marseille a pris la parole auprès de nos confrères d’Actu.fr.
« En 2025, il va nous falloir du nouveau matériel. Qui dit investissements, dit répercussion sur le prix. On ne pourra pas rester au même prix, ça va de soi », a expliqué le principal intéressé sur le contrôle technique.
Ces nouveaux outils, comme le sonomètre ou le décéléromètre, coûtent très cher. Selon Mickael Tirel, directeur commercial d’Autosécurité, leur prix dépasse 5 000 euros chacun. Soit une enveloppe totale de 10 000 euros pour équiper un centre.
De nouvelles normes
En mars 2025, une nouvelle réglementation entrera en vigueur. Les contrôleurs devront mesurer les nuisances sonores des véhicules. En juin, un autre critère s’ajoutera. Il faudra vérifier que les moteurs de cyclomoteurs ne sont pas débridés.
Ces nouveaux points de contrôle viennent s’ajouter aux 80 déjà existants. Si cette évolution vise à renforcer la sécurité et le respect des normes, elle va alourdir aussi la charge des centres techniques.
Pourtant, le parc de 2 roues en France est bien plus réduit que celui des voitures. Avec seulement 4 millions de véhicules concernés, contre près de 39 millions de voitures, les investissements sont difficiles à amortir.
« Pour les voitures, on peut rester au même prix, même si on investit. Car on va pouvoir amortir, mais vu le parc motos, ce n’est pas aussi évident », a souligné un contrôleur marseillais à Actu.fr sur le contrôle technique.
Pour l’instant, les centres attendent les prix définitifs des nouveaux équipements. Mais selon Mickael Tirel, une augmentation de quatre à cinq euros est déjà envisagée. Et ce n’est pas tout.
« Ce n’est pas une réglementation rentable »
À partir de 2025, la taxe que les centres doivent payer sur chaque contrôle technique, appelée redevance OTC, augmentera elle aussi. Fixée aujourd’hui à 34 centimes TTC, elle passera à 42 centimes hors taxe dès janvier.
Une charge supplémentaire qui, là encore, risque de se répercuter sur les clients. Tous ces coûts font peser une lourde pression sur les centres de contrôle technique. Certains pourraient même renoncer à demander leur agrément en 2025.
« Ce n’est pas une réglementation rentable », a assuré Christophe Boulais, coordinateur au bureau national de la FFMC, à Actu.fr. Si certains centres renoncent à leur agrément, cela compliquera encore davantage l’accès au contrôle technique.
Et la hausse des prix pourrait s’accélérer. Plus vous attendez, plus vous risquez donc de payer cher. Avec la réglementation qui se durcit, les prix augmentent. De plus, les centres de contrôle se préparent à des investissements de taille.
Si vous avez pris du retard dans le contrôle technique, vous devez donc le faire au plus vite. Vous éviterez une sanction. Cela vous évitera également de payer le prix fort.