
En Europe, les paiements en liquide sont légion. Cependant, cette année, de nouveaux plafonds s'appliquent pour réguler les billets.
Les paiements en liquide restent la norme, même si la tendance au paiement sans contact prend de plus en plus de place. Cependant, en 2025, l’Europe tient à réguler la circulation de certains billets.
Paiement en liquide : des fraudes avérées
En France, les paiements en liquide sont soumis à des règles strictes afin de limiter la fraude et le blanchiment d’argent. Leur utilisation est encadrée par des plafonds précis selon le type de transaction.
Lorsqu’un particulier règle un professionnel, le montant ne peut pas dépasser 1 000 euros s’il réside en France. Toutefois, ce plafond est relevé à 15 000 euros pour les non-résidents.
En ce qui concerne les paiements aux administrations publiques, la limite se veut fixée à 3 000 euros. En revanche, les transactions entre particuliers ne se disent soumises à aucun plafond, sauf en cas de soupçon de fraude.
L’État impose également une traçabilité des paiements en liquide, en particulier pour les sommes importantes. Si ces règles ne se voient pas respectées, une amende pouvant atteindre 5 % du montant réglé peut se voir appliquée.
Par ailleurs, les commerçants ont l’obligation de vérifier l’identité de certains clients. Et de refuser toute transaction suspecte liée à des activités illégales.
Malgré ces restrictions, les paiements en espèces présentent plusieurs avantages. Ils permettent avant tout de préserver l’anonymat des transactions et évitent les risques liés au piratage bancaire.
De nombreuses failles
De plus, ils ne génèrent aucun frais de transaction. Toutefois, leur usage comporte aussi des inconvénients, et le principal inconvénient est la limitation des montants autorisés.
Ce qui peut être contraignant pour certaines dépenses. De plus, l’argent liquide expose donc davantage les Français aux risques de vol ou de perte.
Enfin, il est difficilement compatible avec les services numériques, de plus en plus utilisés dans les échanges. Si les espèces restent un moyen de paiement privilégié, leur utilisation tend à diminuer face à la montée des paiements électroniques et mobiles.
La Banque de France garantit toujours l’accès aux espèces. Cependant, la fermeture des distributeurs automatiques de billets et le développement du numérique laissent entrevoir un futur où l’argent liquide pourrait devenir marginal.
En effet, l’Union européenne s’apprête à transformer les habitudes de paiement de ses citoyens. Et ce, en encadrant davantage l’usage des espèces.
Dans le cadre de sa lutte contre la fraude fiscale et le blanchiment d’argent, de nouvelles réglementations entreront bientôt en vigueur. Ces mesures, applicables à l’ensemble des États membres, visent à améliorer les transactions financières.
Une baisse des paiements en liquide
Autrefois omniprésentes, les espèces perdent progressivement du terrain face aux moyens de paiement en ligne. Pourtant, elles restent privilégiées par de nombreux Européens, notamment pour les achats du quotidien ou sur les marchés locaux.
. Malgré cet attachement, les institutions européennes ont décidé de mieux encadrer leur utilisation. Cette décision s’inscrit dans une tendance globale à la numérisation de l’économie, où la traçabilité des flux devient un enjeu majeur.
Grâce aux avancées technologiques, les alternatives aux paiements en liquide augmentent. Pour harmoniser ces nouveautés, l’UE met en place des règles communes visant à uniformiser les pratiques au sein du marché unique.
Les États membres devront ainsi adapter leurs législations nationales pour se conformer aux nouvelles directives européennes. À partir de 2027, un changement majeur arrivera dans la zone euro.
Les paiements en liquide supérieurs à 10 000 euros se verront interdits pour les transactions commerciales. Cette mesure, qui peut sembler restrictive, ne concernera qu’une minorité de Français, dans le cadre de l’achat de biens de luxe.
Certains pays ont d’ailleurs déjà adopté des plafonds plus stricts. En France, en Espagne et en Italie, par exemple, les paiements en liquide se voient limités à 1 000 euros.
La nouvelle directive européenne viendra compléter ces réglementations nationales sans les remplacer. Cette stratégie s’inscrit dans une volonté plus large de modernisation du système financier européen.
En limitant les transactions anonymes, les autorités espèrent ainsi freiner la fraude et le financement illicite. Dans cette optique, l’Union européenne travaille également sur le développement d’un euro numérique.