On peut tout calculer, et prédire avec un algorithme, notamment dans le domaine de la santé : dépression, suicide ou crise d’épilepsie. Le WAVE, un tout nouveau dispositif, permet d’anticiper le décès d’un patient, jusqu’à six heures à l’avance.
Le 8 janvier dernier, la Food and Drug Administration (FDA), l’agence du médicament aux États-Unis, a approuvé l’utilisation dans les hôpitaux américains l’utilisation d’un algorithme capable de prédire des événements potentiellement mortels. Il peut, par exemple, s’agir d’une crise cardiaque, ou d’une insuffisance respiratoire.
Développée par la société de technologie médicale Excel Medical, cette intelligence artificielle, baptisée WAVE Clinic Platform, est un système de surveillance et d’analyse des signes vitaux, dont la température du corps, la tension artérielle, ainsi que les fréquences cardiaques et respiratoires.
Une fois recoupées, ces informations sont en mesure de fournir des indications précises sur la dégradation de l’état de santé d’un patient, jusqu’à six heures avant un décès probable. Elles permettent ainsi de prendre en charge les situations d’extrême urgence, comme le confirme Mary Baum, directrice de la stratégie chez Excel Medical :
« Une équipe d’intervention rapide à l’hôpital a aujourd’hui environ quinze minutes pour réagir à une alerte. En leur donnant six heures… nous pouvons intervenir de façon productive et changer l’issue. »
Autre atout, les notifications de WAVE peuvent être envoyées sur un Smartphone, une tablette ou un ordinateur, ce qui laisse présager qu’il puisse, un jour, être utilisé dans un cadre autre qu’hospitalier.
Il a fallu trois essais cliniques, menés depuis 2008 par le Centre médical de l’université de Pittsburg, pour juger de l’efficacité de cet algorithme. Lors de la dernière étude, 24 décès ont été constatés dans le groupe qui n’utilisait pas le WAVE, tandis que tous les patients dans le groupe doté du WAVE ont survécu.
Cette avancée technologique ne peut être qu’une excellente nouvelle, d’autant plus que selon l’Insee, 124 femmes et 242 hommes sur 100 000 individus sont morts prématurément en 2017.